Cerise hanséatique, thé noir

Les villes de la Baltique, autrefois fières citadelles de la Ligue hanséatique, sont aujourd'hui des lieux où le temps semble s'être figé. Leurs ruelles pavées, baignées par une lumière pâle et mélancolique, chuchotent les récits des marchands qui firent de ces cités des carrefours du commerce médiéval.

Lübeck, Tallinn, Riga, ces villes au bord de la mer grise, résonnent d'une étrange mélancolie, où l'écho des cloches de leurs églises gothiques se perd dans la brume matinale. Souvenirs d'une époque où l'or et les épices circulaient librement sur les flots glacés.

Aujourd'hui, un sentiment de nostalgie imprègne les coins de rue et les marchés, rappelant une grandeur évanouie. Ces villes, à la fois solennelles et mystérieuses, restent les gardiennes d'une histoire lointaine, où l'Europe du Nord tissait des liens invisibles entre ses rivages austères.

Par-delà les rives scintillantes et les voiliers blancs, les villages pittoresques aux pierres décolorées par le sel semblent tout droit sortis d'un livre d'images. Dans les vergers règne le cerisier, dont le fruit sucré inonde les tables de cette région où le temps s'est arrété.